Guide d'achat
Mobilité électrique : quelles sont les limites ?
En plein essor, la mobilité électrique continue de séduire à travers le monde. Cependant, dans ce décor, tout ne semble pas idyllique. De nombreux défis persistent encore et posent des limites à la mobilité électrique. Des limites auxquelles il est toutefois possible d’apporter des solutions.
Quels sont les principaux défis de la mobilité électrique ?
Devenu incontournable dans un grand nombre de pays à travers le monde, le concept de mobilité électrique se heurte en pratique à plusieurs défis. Parmi ces derniers, on retrouve les questions liées à l’autonomie des batteries des véhicules électriques, au coût à l’achat de ces mêmes voitures électriques, ou encore aux infrastructures de recharge.
Comment l'autonomie des batteries influence-t-elle l'adoption ?
Promesse d’une circulation automobile plus écologique (et plus économique), la voiture électrique séduit un grand nombre d’automobilistes. Le marché connaît d’ailleurs une forte progression au cours de ces dernières années, que ce soit en France ou un peu partout à travers le monde. En 2023, la voiture électrique ne représente toutefois "que" un véhicule sur cinq en circulation dans les pays les plus avancés en matière de mobilité électrique. De nombreuses études le démontrent : un grand nombre d’automobilistes rechignent encore à basculer d’un véhicule à moteur thermique vers un véhicule électrique. Principal argument avancé pour justifier cette prise de position : la faible autonomie des batteries. Pour de nombreux automobilistes, devoir recharger son véhicule une à plusieurs fois au cours d’un même trajet constitue une contrainte, et ils ne sont pas prêts à l’assumer au seul motif de basculer vers un véhicule plus propre sur le plan environnemental. Une justification qui a d’autant plus de poids lorsqu’elle est associée à une réflexion sur les infrastructures de recharge.
Quels sont les défis liés à l'infrastructure de recharge ?
Qui dit mobilité électrique et véhicule fonctionnant à l'énergie électrique dit inévitablement infrastructures et points de recharge. Difficile d’inviter les automobilistes à investir dans un véhicule électrique si ces derniers se retrouvent dans l’incapacité de recharger la batterie de leur véhicule électrique au cours de leur trajet ! En 2023, on recense en France 100 000 bornes de recharge électrique ouvertes au public. Si le chiffre ne cesse de grimper, le service est encore insuffisant pour pouvoir absorber une demande croissante.
L’impact du coût initial élevé des véhicules électriques
À modèle comparable, un véhicule électrique coûte plus cher à l’achat qu’un véhicule à moteur thermique. Dans un contexte économique marqué par l’inflation et par la baisse du pouvoir d’achat, le prix d’un véhicule électrique constitue souvent un frein important à l’achat pour une grande partie de la population. Et ce ne sont pas les promesses d’économies de carburant, sur le long terme, qui suffisent à convaincre les automobilistes de s’endetter davantage au moment de changer leur véhicule.
Comment les gouvernements et les entreprises répondent-ils à ces défis ?
Face à ces défis, les gouvernements et les entreprises ont un rôle à jouer. Chaque acteur peut en effet avoir une influence sur la mobilité électrique, en prenant les décisions adéquates ou en multipliant les investissements technologiques. La France, à l’instar d’autres gouvernements, s’est fixée des objectifs en matière de mobilité électrique.
Quelles sont les innovations en matière de technologie de batterie ?
Proposer une autonomie de plusieurs centaines, voire plusieurs milliers de kilomètres en une seule charge, voilà l’un des défis majeurs auxquels sont confrontés les constructeurs automobiles. La bonne nouvelle, c’est que certains d’entre eux semblent proches d’y parvenir. Alors que l’autonomie moyenne des véhicules électriques avoisinait les 200-300 km au milieu des années 2010, les constructeurs auto promettent désormais une autonomie proche du millier de kilomètres. Pour y parvenir, les professionnels de l’automobile misent sur la production de batteries lithium-manganèse-fer-phosphate (LMFP) et de batteries dites solides. De son côté, le groupe Stellantis a récemment réuni une équipe de 25 chercheurs pour mettre au point une nouvelle architecture de batterie afin d’augmenter l’autonomie, mais aussi réduire le coût de la batterie. La promesse : 750 km d’autonomie avec une nouvelle plateforme flexible pour les véhicules électriques.
Comment les incitations gouvernementales aident-elles à surmonter les obstacles ?
Si la question de l’autonomie des batteries trouve une réponse du côté des constructeurs auto, le coût à l’achat des véhicules électriques est, lui, pris en charge par les gouvernements. En France, en Europe et un peu partout à travers le monde, les pays engagés dans une démarche de mobilité électrique multiplient ainsi les initiatives pour réduire le coût à l’achat d’un véhicule électrique. Il s’agit, principalement, des primes ou aides financières à l’achat d’un véhicule électrique comme le bonus écologique ou la prime à la conversion. Dans le même registre, les propriétaires d’un véhicule électrique profitent parfois d’avantages par rapport aux propriétaires d’un véhicule thermique, comme des facilités ou des tarifs préférentiels pour le stationnement. Lorsque les incitations seules ne suffisent pas, les gouvernements peuvent également adopter des mesures de restriction. La multiplication des zones à faibles émissions (ZFE) contraint ainsi une partie des automobilistes à s’orienter vers la mobilité électrique pour pouvoir continuer de circuler à l’intérieur des grandes agglomérations.
Le déploiement d’une infrastructure de recharge adaptée
Pour répondre aux défis de la mobilité électrique, les gouvernements sont enfin invités à déployer une infrastructure de recharge avec un réseau plus important. À l’échelle européenne, des objectifs sont fixés dans ce domaine, avec toutefois de fortes disparités entre les pays. Les gouvernements devront également se poser la question des besoins énergétiques. Dit autrement, les pays comme la France disposent-ils d’une offre en électricité suffisante pour pouvoir absorber la demande de millions d’automobilistes souhaitant recharger simultanément la batterie de leur véhicule électrique ?
Nécessaire pour faire face aux enjeux liés au réchauffement climatique, la mobilité électrique est aujourd’hui confrontée à ses limites. Les efforts déployés par les constructeurs auto et les mesures prises par les gouvernements laissent toutefois entrevoir la possibilité de s’affranchir de ces limites. D’autres éléments, comme le comportement des conducteurs et l’accompagnement des pays en développement, devront également être pris en compte pour une mobilité électrique internationale.
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